De notre point de vue, la correction des devises des marchés émergents observée depuis mi-avril n'est pas comparable au dévissage de 2013, qui avait été déclenché par une crise classique de la balance des paiements. Selon nous, l'actuelle chute s'explique par quatre facteurs internationaux spécifiques, qui ont un impact sur les devises, que la balance des transactions courantes du pays soit déficitaire (pays CAD) ou excédentaire (pays CAS).
La correction des devises des marchés émergents est-elle justifiée ?
Les devises des marchés émergents ont perdu 10% cette année, contre 4% en 2013 (Fig. 1). La principale différence avec la crise de 2013 est que la correction est généralisée et touche aussi bien les pays déficitaires qu'excédentaires.
Les pays affichant une balance des transactions courantes excédentaire n'ont pas été épargnés par la correction. On ne peut cependant pas parler de contagion. Nous pensons que la situation s'explique par les tensions commerciales, la vulnérabilité liée aux échanges avec la Chine et un affaiblissement du renminbi.
Les devises des pays affichant une balance des transactions courantes largement déficitaire (proxy indiquant une plus forte dépendance des financements externes) sont globalement plus faibles. Pour autant, tous les pays déficitaires n'ont pas été impactés de la même façon par la dépréciation. Les plus touchés sont l'Argentine et la Turquie, dont la balance des paiements est très fragile.
À noter que ces deux pays font figure d'exception: les pays avec une balance des transactions courante déficitaire ont en effet sensiblement réduit leur dépendance des financements externes et semblent être dans une position nettement plus favorable pour faire face à l'augmentation des taux.
De nombreux pays émergents ont réduit le déficit de leur balance des transactions courantes ces dernières années. Ces pays sont ainsi dans une position nettement plus favorable pour résister aux chocs externes. En dépit du ralentissement de la croissance chinoise, les fondamentaux de l'économie du pays sont plus solides qu'en 2013.
Les tensions commerciales demeurent et le risque de voir un gouvernement populiste accéder au pouvoir au Brésil sont sources d'inquiétude. Nous pensons toutefois que la correction des devises émergentes est allée trop loin.
Par Karen Lam, Senior Client Portfolio Manager
De notre point de vue, la dépréciation de la monnaie locale n'est pas nécessairement négative pour les entreprises des marchés émergents. Comme le montre la figure ci-dessous, l'impact est variable selon les secteurs. Nous pensons notamment qu'il est important d'analyser la situation des entreprises selon une approche ascendante (bottom-up).
À titre d'exemple, les passifs en devises étrangères des sociétés financières (comme les banques) sont généralement associés à des actifs ou à des fonds de couverture, ce qui les rend moins vulnérables aux fluctuations de la monnaie locale. Ailleurs, dans les secteurs liés aux matières premières, comme l'industrie pétrolière, gazière, métallurgique ou encore minière, les revenus sont généralement libellés en monnaie forte.
Les secteurs qui tirent la majorité de leurs revenus de l'économie domestique (biens de consommation courante, télécommunications et services aux collectivités, par ex.) sont en revanche plus vulnérables. Même dans les secteurs traditionnellement considérés comme «plus vulnérable», la situation est variable d'une entreprise à l'autre et une analyse ascendante (bottom-up) s'impose (couverture éventuelle, par exemple).
Sur la base de notre évaluation et de l'analyse des différents secteurs, nous estimons à au moins 68% la part des investissements qui ne devrait pas être impactée par la dépréciation des monnaies locales.
Selon les chiffres officiels, les marchandises exportées par les États-Unis vers la Chine ne représenteraient que USD 150 milliards. En revanche, le pays importerait pour près de USD 500 milliards de marchandises chinoises. Ces chiffres suggèrent que les États-Unis ont l'avantage en cas de guerre commerciale.
Cependant, ils ne comprennent pas les marchandises assemblées (et non produites) en Chine. En tenant compte de ces marchandises, les intérêts commerciaux des États-Unis en Chine sont nettement plus importants que ne le suggèrent les chiffres officiels (cf. fig. 5).
On associe ainsi intuitivement la chaîne de production des smartphones au lieu d'assemblage des iPhones d'Apple, à savoir l'Asie. Un transfert du lieu d'assemblage aux États-Unis se traduirait forcément par des hausses de prix notables sur les iPhones et probablement aussi par une baisse de la qualité. Dans un tel cas de figure, les entreprises américaines et les consommateurs américains seraient ceux qui souffriraient le plus.
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