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Investissement : la différence entre l’enveloppe et les sous-jacents

L’épargne d’un investisseur est logée dans une «enveloppe». Ensuite, elle est investie dans des sous-jacents.
Octobre 2023

Terre d'Epargne

Les épargnants connaissent généralement le montant de leur patrimoine financier et les grandes familles de placements où il est logé. Toutefois, ils ne connaissent pas toujours la nature des instruments financiers auxquels ils ont souscrit.

Les Français ont un amour pour la pierre : elle représente, en moyenne, les deux tiers de leur patrimoine. Ils ont aussi une épargne financière mais ignorent souvent comment elle est investie.

Comment est investi le patrimoine des Français ?

L’épargne financière des Français repose sur trois piliers :

  • Les livrets et les comptes réglementés, 
  • Les comptes titres et le PEA (Plan d’Épargne en Actions),
  • Les contrats d’assurance-vie. 

La plupart de ces placements ont une fiscalité avantageuse (sous conditions). Cela peut suffire aux épargnants. Toutefois, certains veulent en savoir plus sur la façon dont sont investies les sommes confiées à leur banque ou à leur conseiller financier.

Que deviennent les sommes placées sur des livrets bancaires ?

L’épargne logée sur les livrets bancaires, comme le livret A ou le LDDS (livret de développement durable et solidaire), est souvent associée au financement du logement social. Cependant, une partie de ces fonds sert à prêter de l’argent à l’État et une autre (petite) partie sert à l’achat d’actions. La Caisse des dépôts et consignations est chargée de gérer environ 60% des encours. Les dividendes perçus par les placements en actions servent à rémunérer l’épargne. Les banques conservent le reste des fonds logés dans le livret A et le LDDS (40% environ). Elles peuvent les prêter aux petites et moyennes entreprises, par exemple. Enfin, les sommes logées dans les plans d’épargne logement (PEL) sont utilisées pour financer une partie des crédits immobiliers octroyés par les banques.

L’assurance-vie : des actifs répartis entre fonds en euros et unités de compte

Les Français plébiscitent l’assurance-vie : ils y logent 1907 milliards d’euros à fin août 2023, soit une hausse de 4,2% en un an selon France Assureurs en août 2023. Dans cette enveloppe à la fiscalité attractive, on trouve une multitude de supports d’investissement divisés en deux catégories : les fonds en euros et les unités de compte.

Le fonds en euros (ou fonds général) concentre la majorité des encours : le capital déposé par l’épargnant est garanti. Ainsi, même si les investissements effectués par les sociétés de gestion se révèlent perdants, l’assuré récupère son capital. La plupart de ces sommes servent à acquérir des obligations d’État et d’entreprises. Cela revient à prêter de l’argent à ces États ou à ces entreprises, en échange de rendements faibles. Une autre partie du fonds en euros, minoritaire, est investie en actions.

Il existe une importante variété d’unités de compte proposées dans le cadre d’un contrat d’assurance-vie. Elles peuvent être investies en actions, en obligations, en immobilier… Il faut donc prendre le temps, au moment de souscrire un contrat d’assurance-vie, de connaître la politique d’investissement des unités de compte choisies. Les unités de compte sont sans garantie en capital. En revanche, elles sont aujourd’hui la solution la plus efficace pour espérer un rendement intéressant sur un contrat. En 2022, elles ont atteint leur plus haut niveau de collecte nette depuis 2011, avec un total de 38,2 milliards d’euros, selon France Assureurs.

L’exposition au risque dépend du sous-jacent choisi par l’épargnant

Le raisonnement sur le couple rendement/risque est le même pour un compte-titres ou un PEA. En choisissant de loger ses économies au sein de ces enveloppes, l’épargnant doit garder en tête que l’argent est investi dans des titres (actions, obligations, produits de taux, options…). Selon les titres choisis, l’exposition au risque change. Il est essentiel de bien établir une différence entre l’enveloppe choisie et le sous-jacent. Cela permet de vérifier que son patrimoine financier est placé de façon diversifiée, afin d’aborder sereinement les éventuels creux de marché.

L'essentiel à retenir

  • La plupart des épargnants ne connaissent pas le détail d’investissement de leurs économies.
  • Au-delà des enveloppes fiscales comme le PEA, l’assurance-vie ou les livrets, ils doivent connaître les grandes classes d’actifs dans lesquelles leur épargne est investie.
  • Selon les actifs choisis, l’espérance de gains et la part de risque ne sont pas les mêmes.
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