ABONNEZ-VOUS À NOTRE LETTRE D'INFORMATION

Pour suivre nos actualités et nos analyses de marché

Terre d'Epargne
Comprendre la finance Anticiper les tendances de marché Gérer son patrimoine
Innovation

Le blockchain trouve sa place dans le domaine médical

Mars 2019

Le marché du blockchain dans le secteur de la santé atteindra 16367 milliards de dollars d’ici 2025.

La technologie de la chaîne de blocs («blockchain») continue de s’imposer comme un outil nécessaire dans le monde des soins de santé et une prévision de forte croissance dans un avenir proche. Selon une nouvelle étude publiée par Global Market Insights, à l’échelle mondiale, la valeur de la chaîne de blocs dans le secteur de la santé augmentera jusqu’à atteindre 1636,7 milliards de dollars en 2025. Ceci est principalement dû à la baisse des coûts de nombreuses technologies et applications, ce qui les rendra plus facilement accessibles. La chaîne de blocs se révèle être un allié important dans le domaine des soins de santé, en particulier contre la fraude monétaire et la contrefaçon de médicaments, avec des effets positifs pour les patients également. Sans oublier la sécurité en matière de données sensibles, qui pèse (et même beaucoup) sur les bilans des entreprises.

Le marché

À ce jour, le marché mondial représente environ 48 millions de dollars. D’ici 2025, la croissance attendue est donc de 65% au niveau mondial. En Inde, en particulier, le taux de croissance moyen devrait s’élever à 81,9% au cours des sept prochaines années. À l’heure actuelle, les États-Unis se classent en tête du marché avec des revenus d’environ 25 millions de dollars en 2018. En Europe, pour sa part, c’est l’Allemagne qui est en tête avec des rentrées de près de 3 millions d’euros en 2018. De fait, plusieurs entreprises et villes allemandes se transforment en pôles de développement de la technologie blockchain. Merck, le géant pharmaceutique, étudie quant à lui l’utilisation de cette technologie dans le secteur de la santé afin de créer des registres transnationaux des vaccins des patients. Les principales sociétés opérant aujourd’hui dans le secteur sont IBM, Microsoft, Guardtime, PokitDok, Gem Health, Patientory, iSolve, FarmaTrust et Medicalchain. Elles investissent toutes massivement dans la recherche et le développement. Ces acteurs majeurs bougent également en nouant des partenariats et des collaborations pour répondre aux besoins des établissements sanitaires, et ce, afin d’anticiper la concurrence.

Les applications

Mais comment la chaîne de blocs sera-t-elle utilisée dans les établissements sanitaires dans un avenir proche? Pour commencer, l’application croissante de l’Internet des objets (IoT de l’anglais «Internet of Things») dans le secteur des soins de santé entraînera une demande énorme et un taux d’adoption élevé de la technologie blockchain, principalement du fait de la possibilité d’obtenir des informations en temps réel, et ce, même à distance. Un autre champ d’application important est celui des études cliniques, où la chaîne de blocs atteignait déjà une valeur de marché d’environ 7 millions de dollars en 2018. Le risque et l’imprévisibilité des essais cliniques constituent l’un des principaux facteurs de mise en œuvre de la chaîne de blocs: en effet, en utilisant une plate-forme informatique distribuée, cette technologie permet de sécuriser et protéger les bases de données contre les intrusions et les pirates tout en permettant également de stocker et traiter des données précieuses sur les essais cliniques. On estime à 65,6% la progression de l’utilisation de la technologie «blockchain» par les prestataires de soins au cours des sept prochaines années. En réalité, de nombreux établissements de soins de santé dépendent encore de systèmes de stockage des données des patients qui sont dépassés. Et l’augmentation des violations des données médicales et de santé entraînera une augmentation de la demande pour une technologie telle que la chaîne de blocs, qui garantira pour sa part la sécurité informatique et la confidentialité. Un allié pour les établissements de santé, donc, mais aussi pour les patients.